Et l’autotraduction dans l’écriture de soi ? Remarques à partir de Quant à je (kantaje) de Katalin Molnár

Authors

  • Alain Ausoni Université de Lausanne

Abstract

La francophonie translingue s’est largement construite à coup de textes autobiographiques. Traduits du français ou vers le français par des auteurs comme comme Nancy Huston, Vassilis Alexakis ou Georges-Arthur Goldschmidt, certains de ces textes existent en deux langues. D’autres textes autobiographiques d’auteurs non-natifs n’existent qu’en français mais contiennent des passages autotraduits. C’est le cas de Quant à je (kantaje) (1995) de l’autoproclamée « écrivain français de souche hongroise » Katalin Molnár. Comme nous l’apprend la longue note explicative finale de ce livre singulier, le dire de soi y prend la forme particulière d’un agrégat de textes dont certains sont des autotraductions d’extraits écrits par Molnár dans d’autres langues que le français. Si l’autobiographie littéraire vise aussi à démontrer comment s’est imposé le métier d’écrire, ce procédé permet à Molnár de donner à lire qui elle est comme écrivain malgré l’absence de traduction de ses textes hongrois en français. Il rend aussi manifeste le fait que les archives d’une vie existent en langues et contribue à marquer la rupture énonciative propre à la pratique de l’écriture de soi 

Published

2017-05-31

How to Cite

Ausoni, A. (2017). Et l’autotraduction dans l’écriture de soi ? Remarques à partir de Quant à je (kantaje) de Katalin Molnár. Ticontre. Theory Text Translation, (7), 169–181. Retrieved from https://teseo.unitn.it/ticontre/article/view/1031

Issue

Section

Sezione monografica - Narrating the Self in Self-translation